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14 juin 2016 2 14 /06 /juin /2016 12:54
Comme une éternité

"Une petite plongée dans les photos de Flo et j’ai compris. Tout de suite. Que ce que je cherchais sans vraiment le chercher, ce que j’espérais pour accompagner mes textes : c’ était là, dans son regard… et sa patience. Pour laisser du sensible sur la pellicule, il faut un coup d’œil et savoir y passer du temps, capter le bon instant. De ces trois temps, je ne dispose peut-être que du premier. Dans ma tête, dans mes mots et mes ressentis. Je vois ce que j’écris, je le sens, je le vis. Flo sait le coucher sur le papier glacé. Inversement, les images nées de ses instants partagés avec ce qui l’entoure, m’ont fait accoucher d’autres mots..."

Des mots des images du sensible... et un acte de naissance... à découvrir ici:

http://www.jacquesflamenteditions.com/255-comme-une-eternite/

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 20:53

 

..."tout un monde sous nos pas" dis-je en sous-titre...

Tout un monde entre mes mains, là.

 

dambretdesel-couvertu#B5039

 

Une couverture glacée, une photo que j'ai prise à dix mille kilomètres d'ici et qui l'illustre.

Et à l'intérieur, d'autres photos qui sont les miennes, des milliers de mots, que j'ai agencés entre eux, avec sincèrité et amusement aussi, pour relater des tranches de voyages, des rencontres, des moments et des lieux inattendus...

Et après, là, juste là, dans l'immense émotion qui m'envahit, je sais aussi que ces livres ne sont plus à moi, que je n'éprouve aucun autre sentiment de propriété.

J'ai écrit ce livre comme le précédent, parce que j'aime écrire, parce que j'aime les mots et que je veux continuer à les faire vivre à ma manière. Et à les partager.

 

Une fois que le livre existe, qu'une certaine distance s'installe entre lui et l'auteur,

seul le partage a du sens.

Tout le sens des rencontres et des autres partages qu'il met en lumière.

 

A retrouver sur le site de l'éditeur: http://www.jacquesflament-editions.com/77-d-ambre-et-de-sel.html

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 09:51

 

"Comme une fenêtre ouverte sur le monde, une lucarne sur l’ailleurs, sur l’humain, dans tout ce qu’il a de sensible, dans tout ce qui vibre de l’un à l’autre, dans tout ce que le monde fait vivre.

 Des bouts du monde, dans leurs bouts de rien qui, discrets, disent beaucoup."

 dambretdesel-couvertu#B5039

 
paru aux Editions Jacques Flament

    

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27 décembre 2012 4 27 /12 /décembre /2012 21:20

 

"Je ne suis que de passage, avec mon regard et mon coeur pour témoins."

 

 "J'ai toujours pensé que nos paroles ajustées sont de petites graines

qui peuvent germer un jour."

 

 
D'Ambre et de Sel,
tout un monde sous nos pas
de Laurence Litique

...à paraître bientôt
collection Variations nomades
logo


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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 16:18

Lors du 10° Salon du Livre de Chaumont,

samedi 10 et dimanche 11 novembre

de14h à 19h

des ouvrages seront présentés à la Maison des Carmélites

 

4° couverture Déchirures

 

... à découvrir, pour en parler...

 

 

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10 novembre 2011 4 10 /11 /novembre /2011 14:15

...vendredi 11 novembre

Déchirures intimes sera présenté

au Salon du Livre de Chaumont,

Maison des Carmélites

de 14h à 19h ...

 

Ecoute (extrait)

 

[...]Violon, accordéon… Peut-être même un peu de

contrebasse, oui, pour la profondeur, les vibrations qui vous

prennent aux tripes…La voix du chanteur finit par se taire,

laissant la musique en solitaire emplir les âmes. Au fond,

une certaine mélancolie se dissimule derrière les notes au

premier abord plutôt allègres. Quelque chose de plaintif

même. Le violon sans doute. La musique se tait à son tour.

« Ça me plaît bien…c’est quoi ? »

Brice la regarde sans répondre, puis tourne derechef

ses yeux vers un horizon improbable. N’aurait-elle pas aperçu

une lueur d’agacement traverser son regard ? Il n’ose pas le

lui dire, mais il n’a certainement qu’une envie : se coucher !

Elle le comprend. Pour écourter la soirée, Lucie s’apprête à

recharger les verres, et d’abord celui de Brice. Il lui saisit

un peu brusquement le poignet, stoppant net son geste.

« Non, je t’ai dit ! NON ! » scande-t-il en détachant

clairement les syllabes.

Lucie écarquille les yeux. Cela ne lui ressemble pas vraiment

de s’emporter pour si peu…

« Ne te fâche pas… Bon, heu… moi j’y retourne,

souffle-t-elle, un peu gênée de verser quelques décilitres

d’alcool dans son verre. Faut bien que j’avale mes trente-neuf

ans!—

Quarante ! »

Elle ne déchiffre pas immédiatement le sens de la

réplique péremptoire et fixe Brice d’un air ahuri.

« Quarante ans ! Tu as quarante ans depuis quelques

heures et tu n’y échapperas pas ! Bienvenue au club ! »

Lucie se sent toute bête soudain. Sa gaieté s’affaisse

un peu. Sur le bout de ses doigts, elle fait le décompte, pour

être sûre.

« Ah !… Ouais, t’as raison ! C’est idiot, j’en étais

restée à trente huit dans ma tête…Mince alors, je me prends

deux ans d’un coup !

— … dans ta tête…ouais… idiot…! »

Mais pourquoi répète-t-il ainsi ses mots ? Bizarre.

Brice est vraiment bizarre ce soir. N’aurait-il pas digéré, lui,

son dernier anniversaire ? Elle ferait peut-être mieux de le 4° couverture Déchirures

laisser se reposer.

Quarante ans… Pour faire passer la pilule qui racle

le fond de sa gorge, Lucie vide d’un seul trait la moitié de sa

flûte.

… rien ne sert… la vie… ainsi…

Il lui semble avoir déjà entendu ces paroles. Elle

écoute plus attentivement.

… retenir tes larmes…

non, n’en fais pas un drame…

je t’assure…

« Sous un air plutôt jovial, les chansons sont un peu

tristes, non ?

— C’est la vie ! »

Brice est tranchant comme jamais. [...]

 

Déchirures intimes, recueil de nouvelles publié aux editions Jacques Flament, 2010

http://www.jacquesflament-editions.com/boutique/dechirures-intimes/

 

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 20:28

Le Soleil des Songhaï

 

4° couverture Déchirures

[...] Ce matin, alors que je me dissimulais déjà sous les

étoffes blanches, tentant d’échapper aux rayons qui dardaient ma peau, alors que les premières gouttes de sueur annonçaient la lente fournaise des heures du jour, semblable à la veille, l’avant-veille et aux jours précédents, le Chef à la peau noire et mate, le torse nu fardé de symboles énigmatiques, s’était avancé vers moi. Il m’avait salué comme la 

coutume l’exige. J’avais répondu tant bien que mal, m’évertuant à ne pas commettre d’impair dans le rituel auquel j’avais été fraîchement initié.
 

Mahé, le Grand Chef, pointant son index au-dessus

de nos têtes, m’avait d’abord avisé que le dernier quartier

de lune aurait quitté le ciel à la nuit tombée et qu’en son

absence, les Songhaï se devaient de l’honorer et d’implorer

à nouveau sa plénitude. Il avait parlé des femmes et de

l’attente de nouveaux ventres ronds. Devant mon regard aussi interrogateur qu’incrédule, il m’avait assuré que la lune était leur alliée la plus sûre et que les futures mères s’apprêtaient à communier la nuit entière, célébrant ainsi ses pouvoirs de maternité, la priant de les féconder.

J’avais répété :

« Communier ? La lune, les féconder ?… »

Le Grand Chef Mahé avait ri découvrant son éclatante dentition.

« Je crois savoir ce qu’est la communion dans ta religion cannibale…»

Il s’était interrompu, me laissant savourer l’horrible comédie que les rites chrétiens devaient lui inspirer.

« Attends ce soir, les femmes vont ouvrir la fête… les hommes suivront. »

Face à mon mutisme dubitatif, il avait ajouté :

« Notre façon d’invoquer les éléments et de les inviter parmi nous ! »

Je n’avais pas tout compris, si ce n’est que le Grand

Chef n’était pas dénué d’humour et que son savoir sur la civilisation occidentale me stupéfiait. J’avais considéré le village et cet homme enracinés là, aux confins du Sahel, séparés de tout. À part la piste improbable menant à un autre village, éloigné sans doute de plusieurs dizaines de 

kilomètres et tout aussi isolé que celui-ci, aucune connexion, aucun câble d’aucune sorte ne les reliait au reste du monde.

Comment avais-je pu atterrir dans ce bout de rien, ce village dont je peinais à retenir le nom aux sonorités compliquées, qui n’arborait ni école ni commerce, et était peuplé d’une trentaine, d’une quarantaine d’âmes peut-être, animées de simples va-et-vient quotidiens, de coutumes et de gestes ancestraux ?

 

 

Nouvelle parue dans Déchirures intimes, Jacques Flament Editions. Décembre 2010

 http://jacquesflament-editions.com/auteurs/laurence-litique/dechirures-intimes.html

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 16:04

 

Pour présenter son recueil de nouvelles,

 

Déchirures Intimes,

 

Laurence Litique animera à 10 h 30

un «Jardin de lecture» à la Médiathèque V.-Hugo

 

et une séance de dédicaces

à la librairie Le Neuf, de 14 h 30 à 17 h 30.

 

Déchirures Intimes est paru aux éditions Jacques Flament;

la lecture d'un extrait est disponible sur ce site:

 

http://www.jacquesflament-editions.com/boutique/dechirures-intimes/

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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 19:27

Mei Ting

 

4° couverture DéchiruresJe te regarde. Tu es là, nue, allongée sur le sofa. Le bout de mes doigts parcourt les courbes de ton corps. Gracieuses. Magnifiques. Parfaites.

 

La première fois que mon regard t'a croisée,

tes cheveux de jais flottaient dans le vent marin. Depuis, ils m’emprisonnent dans une douce éternité.

Je t’ai demande ton nom. Sans t’embarrasser de mots superflus, tu m’as répondu par la double syllabe qui le compose.

Mei Ting.

 

Tu t’attendais à l’autre question, que tous t’ont

posée ensuite. Tu l’as devancée et tu as basculé ta tête en arrière dans un ample éclat de rire. Dans la seconde qui a suivi, l’expression de ton visage redevenu impénétrable, tes longs cheveux en masquant le contour, tu as posé ton index sur tes lèvres rouge sang, m’imposant le silence, tant qu’il te plairait.

 

Je n’ai plus posé de questions sur un passé auquel

tu semblais avoir échappé, sur une famille inexistante,

sur tes origines perceptibles dans la moindre parcelle de ton corps.

 

Nouvelle parue dans Déchirures intimes, Jacques Flament Editions. Décembre 2010



http://jacquesflament-editions.com/auteurs/laurence-litique/dechirures-intimes.html

 

 

 

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12 janvier 2011 3 12 /01 /janvier /2011 15:23

Bleu

 

4° couverture Déchirures         Leyla s’est réfugiée dans un coin de la pièce. Son

corps atone, sans expression, se laisse glisser contre un

montant de bois, pour ne pas s’effondrer totalement sur le

sol. Elle croise les jambes pour contenir les tremblements.

Tout le reste est dans sa tête. Et dans le ciel. Un ciel à la

chape pesante, d’un bleu étale et dense.

 

         Au coeur de ce mois de juillet, Leyla voudrait tuer

cette chaleur qui l’écrase de son épaisse moiteur. Son dos,

ses mains, ses tempes, son ventre sont humides. Ce même

ventre qui, sous un autre ciel bleu, s’est révolté.

 

         L’air était léger et frais, d’un bleu de ciel vaporeux,

piqueté du blanc impétueux des fleurs des orangers. Le

printemps dispensait ses multiples fragrances. Ses mains

avaient reçu la poudre jaune des étamines des champs,

balayées par le bout de ses doigts. Sa robe de toile souple

s’étalait comme une traîne de mariée dans les hautes herbes clairsemées.

 

         Le soir, à son retour, dans le bleu sombre de la nuit

tombée, elle avait récupéré quelques graines à la lisière de

l’étoffe, jusque dans l’ourlet. Elle avait souri. Jusqu’à la gifle.

Soudaine. Puissante. Elle s’y attendait un jour ou l’autre, mais

elle ne l’avait pas vue venir ce soir-là...

 

Nouvelle parue dans Déchirures intimes, Jacques Flament Editions. Décembre 2010



http://jacquesflament-editions.com/auteurs/laurence-litique/dechirures-intimes.html





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- Disons de taille moyenne…Pas une naine ni une girafe, heu…normale, quoi ! Jolie dans son genre… Sinon blonde ou brune, alors-là…C’est difficile à dire…en tout cas elle n’est pas rousse ! Encore que"
  • « Mais elle est comment ? [...] - Disons de taille moyenne…Pas une naine ni une girafe, heu…normale, quoi ! Jolie dans son genre… Sinon blonde ou brune, alors-là…C’est difficile à dire…en tout cas elle n’est pas rousse ! Encore que"

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