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11 août 2016 4 11 /08 /août /2016 18:52

Se tendre

d'illusions se détendre.

Attendre.

En montagnes russes avancer

ne pas comprendre.

Y croire.

Se crisper.

Fermer les yeux

les vannes et les tensions.

Les ouvrir et repartir.

De nouveau aller.

Aller
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13 février 2016 6 13 /02 /février /2016 14:21

Ecoute ce qui se dit , ce qui se fait.

Ceux qui se parlent et qui se voient.

Sens les étoiles, le sens du vent.

Ecoute la voix du monde, le chemin de ses rondes.

Regarde écoute les mains et ne te laisse tromper.

Ne te laisse trembler.

Trempe ton regard dans les leurs, pas dans les leurres.

Ne te laisse délaver par les eaux impudiques,

ondes doucereuses qui pourraient te noyer.

Ecoute regarde, ce sont tes yeux ton cœur et tes désirs.

Vois ton chemin et va vis, malgré leurs lendemains

et leurs manières de voir.

Ecris tes mains tes mots

sans te sentir dépenaillé par des yeux qui ne sont pas les tiens.

A ta propre hauteur taille ton roc

sans leurs miroirs réfractant d'autres modèles d'autres modes.

Entends tes doutes, mais jamais ne renonce à l'étoffe de ta soie.

Abandonner serait te mettre au ban sans plus rien te donner...

En vague de soi, Laure Lie, 2014

En vague de soi, Laure Lie, 2014

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1 novembre 2015 7 01 /11 /novembre /2015 17:50

Avancer

Courir dans le brouillard

Happer le sel

La vie son eau ses vides

Ses entrelacs confus.

Courir encore, sans voir plus loin que là

Juste à portée de main

Emerger et avancer encore.

Fermer les yeux sentir

Les poisons qui demeurent.

Pourtant se faire confiance

Se gonfler de ses pas

De ses propres pas qui

L'un devant l'autre avancent.

Ne pas voir, ne pas savoir la suite

Et pourtant accueillir

Juste au bord de ses cils

Les gouttes de givre

Comme autant de diamants.

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 10:43
Eléonore Billy en concert

Eléonore Billy en concert

"...Parce qu'attention, qui dit terroir ne dit pas forcément déjà vu et grosses caisses. Ce n'est pas parce que l'on connaît des instruments populaires comme l'accordéon, des tambourins et des violons, que l'on a tout entendu. Une fâcheuse tendance depuis les années 80 est de confondre traditionnel et folklorique. Grosse erreur. Là, point de dentelle aux cols des chemisiers des femmes, point de sabots, point de pantalons en côte de velours. Non, un répertoire qui peut être raffiné, oublié ou méconnu, venu d'ici et là ou de beaucoup plus loin. Certains airs et musiciens arrivant directement d'Italie, de Corse, des pays scandinaves ou du Québec. Sonorités chaudes, entraînantes, touchantes.

Quelques groupes se succèdent. On passe d'une grange à l'autre, d'une scène à l'autre, un gobelet de bière à la main. Comme dans tout festival qui se respecte.

Je m'assoie sur un banc. Changement de scène: on ajuste les chaises, les micros… c'est rapide, ce n'est pas un Zénith non plus! Instants de brouhaha, de paroles et de rire entre les uns et les autres. On partage ses impressions sur ce et ceux que l'on vient d'écouter, on se ressert un verre de vin, on comble l'attente.

Soudain tout retombe. Comme un soufflé, l'agitation s'écrase mollement, les bruits cessent. Une note, une seule, longue, ample, généreuse, obtient le calme, l'attention. Le respect. Puis une autre, puis une mélodie qui s'élance, sans chichis, sans prétention, qui n'est ni emphatique,  ni séductrice. Plutôt pure et venant d'un tréfonds, celui de la caisse sans doute, tout en résonance. Le genre de son, de timbre et de vibrations qui vous creuse les entrailles. Que vous n'avez pas vu venir, mais qui vous trifouille en un souffle.

Les notes se suivent, s'entremêlent, la mélodie s'envole peu à peu. C'est parti. C'est parti, mais moi je suis là, presque plombée. Ma carcasse pesant sur son fondement, alors que mon cœur et mes tripes, tout mon intérieur est aux abois ! Les notes vibrent, mon corps frissonne de toutes parts, n'en revient pas. Où suis-je partie, d'ailleurs?

"Mais c'est quoi cet instrument? C'est quoi cette musique?". Mon voisin n'est pas sûr. De toute façon, sur fond d'applaudissements, je comprends mal sa réponse. Il a sorti un nom compliqué, je ne le retiens pas. Juste mon souffle: la jeune femme entame le deuxième morceau. Peu à peu, j'écoute mieux, je regarde mieux. L'instrument est pour le moins singulier. Un clavier aux innombrables touches sur un manche tendu de nombreuses cordes, sur lequel se déplace la main gauche de la musicienne; un archet dans sa main droite vient frotter les cordes, que dis-je? Caresser, faire danser les cordes et tout l'instrument. Un genre de gros et long violon, au galbe moins élancé, peut-être un peu lourdaud. Au bois néanmoins chatoyant. Qu'importe! La musique, elle, est légère, pleine, entière, ne ment pas, s'élance avec honnêteté, nous regardant droit dans les yeux. Au fond de moi, elle fait trembler le plus sensible, le plus lointain, l'enfant qui est là mais qu'on enfouit toujours..."

                                                                                                Laurence Litique

Extrait de La Clarté sombre des réverbères (2), revue littéraire, Jacques Flament Editions, janvier 2015.

http://www.jacquesflamenteditions.com/166-la-clarte-sombre-des-reverberes-2/

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 17:15

 

A l'heure du soleil,

Dans un ciel étiré,

Je reçois et j'accueille.

Infiniment tendres sont

Les mots

Les fleurs

Les friandises du corps

De l'âme

Les papiers

Les lettres semées

Les bois

Et huiles parfumées.

Tant d'attentions

De pensées

Que loin derrière les yeux

L'émotion épand P1010348

Berce et caresse

Le fragile de la rosée

Qui s'était levé.

                                                                   Ici et là,

                                                                             le 30.09.14

 

                                                                                                                                                       Accueil, Laure Lie

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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 17:30

 

Lorsque les mots ont tout dit,

      restent les gestes, le silence et le souffle.

Un souffle qui passe, se glisse

      entretisse les interstices

De ce qui ne se nomme plus que

      dans la profondeur des êtres qui se donnent.

 

Couple-flou.jpg

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 19:24

 

Le Dieu des Petits Riens

 

sème sur notre chemin

 

un fatras de breloques de babioles

 

un monceau de bonheurs

  

jardin-naturel3.jpg

 

 

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22 février 2014 6 22 /02 /février /2014 16:18

(Photo: Tragédie d'Olivier Dubois)

 

Nu2

Dans tous les corps nus

Ton corps.

Dans toutes les nudités

La tienne, la mienne.

 

Palpitation de tes muscles

Grains de ta sueur

Lueur dans tes yeux

Frissons à fleur de peau

Toi. Elle. Lui. En vie.

 

Une nudité épousant l'amour

Qui se vit dans le don

Qui se dit dans l'accueil

Vérité simple sensible.

 

Plus d'amour-peur, d'amour-chantage

D'amour-achat, d'amour-rachat, d'amour-crachat.

Ni servitude, ni restrictions

Sources d'infinies tragédies

Pièges tendus à nos humaines failles.

 

La nudité comme ton visage

La nudité entre nos mains

Portant, tels ces corps nus,

Le cœur de l'être

Nommé parfois humain

L'indicible de l'Amour.

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 17:58

 

Savoir l’instant

Digne d’un présent

Moments écoulés

Doucement ambrésCOrdes

Tendres partages

Du fond des âges

Mots et lueurs

Feux, couleurs

Envers tant d’heurts

Goûter au lait au miel

Contre  le fer et le sel….

 

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 16:59

Ce n'est pas forcément le rouge

qui fait une production prolifique.

 

 

 

incarnat vermillon grenat

cerise basque bordeaux

carmin pourpre alizarine

amarante brique cardinal

garance corail framboise

coquelicot vermeil anglais

sang SANG sang

 

 

Ainsi se vit mon existence dedans

Même si le dehors reste certains jours blanc.

Aphone, atone, muette ou silencieuse quelques temps

mon monde n'en est pas moins bouillonnant.

 

 

 

En mode rouge nécessaire fécond et créateur

  

mode-origine mode-exutoire

de toute composition

 d’une profonde expression...

  

Tous les silences

ne se déclinent pas que de

 

blanc

blanc

blanc

 

 

 

 

 

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- Disons de taille moyenne…Pas une naine ni une girafe, heu…normale, quoi ! Jolie dans son genre… Sinon blonde ou brune, alors-là…C’est difficile à dire…en tout cas elle n’est pas rousse ! Encore que"
  • « Mais elle est comment ? [...] - Disons de taille moyenne…Pas une naine ni une girafe, heu…normale, quoi ! Jolie dans son genre… Sinon blonde ou brune, alors-là…C’est difficile à dire…en tout cas elle n’est pas rousse ! Encore que"

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