Certains matins s’enrayent
la main sur la détente
au détour d’une nuit pale
et qui sans fin attendent.
Il est des matins vagues,
au regard tendu
sur un terrain perdu
des matins sur un quai
d’une gare oubliée.
Certains matins s’emmêlent
frôlant les herbes folles
qui n’en font qu’à leur tête.
Matins aux yeux fermés
taisent leur ombre lourde
cherchant devant, autour
l'éclat au teint fragile.
Certains matins sans fin
attendent que s’envolent
sous les ailes des anges
les folles libellules
frêle équilibre tissant leur fil.