J’aime ton corps nu, dénudé au vent, au matin, à la terre.
Mon regard sur toi tu l’accueilles, parce que tu te sais toi.
Je sais quelques choses de vos nudités, mais je suis malvenue.
Je sais le bout du puzzle qui s’ajuste et celui qui vous contredit.
Je vous contrarie, vous sentant poussés dans vos retranchements.
Mon regard embarrasse, vous dérange, dans la lumière du vent, des matins, de la terre.
Une envolée de tourterelles traverse mon ciel clair.
Vous me dites prétentieuse, épieuse, me repaissant de vous.
Vous vous trompez !
Je vous regarde et je vous vois dans la limpidité de vos jours et de vos nuits.
Que diable encore pourrais-je inventer comme sornettes dites-vous ?
Aucun dieu ni diable au corps !
Juste mon regard sur vos heures, un regard profond, au vent, au matin, à la terre.
Je sais votre nudité par mes sens, mon cœur et mon ventre, par tout ce qui palpite en moi.
Que sais-je d’autre encore ? Si peu dans le grand tout…
Un regard posé, jusqu’au creux de mes os, bruissent les ailes des tourterelles.
Mon regard sur la soie de ta peau, ta peau nue que tu m’offres tout entière.
Je te sais je te sens et tu aimes ce regard que je dépose en toi.