Dans le champ d’herbe coupée j’ai marché.
J’ai foulé l’odeur verte et fraîche d’un soir d’été.
J’ai fixé mes pensées sur le présent.
Sur le présent d’un autre champ fraîchement fauché.
La moisson du soir a pris des teintes mordorées.
Le soleil au zénith d’un été était doré,
Doré comme nos visages, blond en nos âmes.
Nous avons marché sur les cailloux d’un chemin
Comme un sous-bois , une lisière
A la lisière de toi.
A la lisière de moi.
Dans la lumière élancée à son comble
L’ombre du soir n’a pas déchu.
Te souviens-tu toi ?
Où marchais-tu lorsque mes pas cherchaient les tiens ?