Nos larmes de vivants
Accueillant recueillant
Sur le champ du départ
Tes mots aux mille couleurs
Ton rire de printemps
...à Valentin
Nos larmes de vivants
Accueillant recueillant
Sur le champ du départ
Tes mots aux mille couleurs
Ton rire de printemps
...à Valentin
Des nuages émane la lumière mauve du monde
dispersant la ligne d'horizon.
Plus bas, le ciel se fait ardoise
gravant nos indicibles mots.
Le bleu en fond surgit
pour infinir nos pensées...
"Je ne suis que de passage, avec mon regard et mon coeur pour témoins."
"J'ai toujours pensé que nos paroles ajustées sont de petites graines
qui peuvent germer un jour."
L’hiver étale son cœur, l’ouvre
y enveloppe tout autour.
Etal blanc et pailleté
Sous un ciel d’ambre clair.
Même la lune s’y est trempée
Cercle parfait dans la froidure.
Ce matin d’hiver un autre printemps naît
Lisière de lumière et d’allégresse .
Assainies, purifiées les gelures de l’automne
Plaies transies cicatrisant, cicatrisées
Lisses gerçures en lieu
De chaires scarifiées.
Douces écorces, nouvelles pousses
Notre cœur de printemps
Revêt ses atours au plus clair de l’hiver.
Flanquer un verrou sur le roux de nos joues,
quand nos jours de rouille
sont devenus véreux, macabres, malencontreux.
Fermer à double tour les trous de notre amour
doubler la porte de nos rêves tout doux
contre les verrous fous se protéger à double clé.
pour mieux déverrouiller le feu d’une liberté
acquise au prix de maintes dérouillées.
Tu me verrouilles mais pour aller vers où ?
à part dans ta houille érigée
à force d’avoir fermé, muré, blindé
quand il te suffisait d’ouvrir le verrou
comme une vanne et de laisser couler
au lieu d’une rouille acide
un sang d’humanité.
"Quels que soient nos chemins, aux derniers jours, je serai auprès de toi"
Ils se sentaient plus vivants, plus invulnérables, grâce à ce serment,
à ce filin d'acier qui les reliait à jamais.
Marie voudrait chanter [...] tout ce qui se bâtit dans le mystèrieux combat
de la lumière et des ombres...
Les siècles s'agglutinent en ce lieu dérisoire, éxigu, où la mort, une fois de plus, joue, avant son heure, son implacable, sa fatale partition.
Andrée Chedid
Hier et avant-hier et après-demain
Jamais touchent l’accord.
Aujourd’hui s’invente l’après-hier
Demain en est sa destinée.
Ni au passé ni au futur
Pas même en présent simple
Qui ne serait issu de rien.
Un présent tissé hissé
Ni dans l’avant ni dans l’après
Conjugaison libre en devenir.
D’une lumière en passe de jaillir
Du premier ton de la gamme.
D’une lueur en son premier reflet.
De nouveaux pas qui déjà s’engagent
Sur un chemin d’après hier d’avant demain
Invitant la vie la danse de présents.
Le brouillard s’est allongé,
Mauve
Jour de perles gelées
L’air mouillé dans ma bouche
s’impose
et sent l’hiver.
Le brouillard ce matin
Est léger
Tant de perles envolées
Baume de fraîcheur
Posé
En douceur sur ma fièvre.
Le brouillard s’est levé
Simple rosée
Haleine soufflée irisée
De ta bouche un baiser
Déposé
Sur le nu de mes lèvres.
Lors du 10° Salon du Livre de Chaumont,
samedi 10 et dimanche 11 novembre
de14h à 19h
des ouvrages seront présentés à la Maison des Carmélites
... à découvrir, pour en parler...
Défi n°89 -
Un banc. Rien qu’un banc et un parc tout autour.
Bien sûr, il y a la verdure, d’autres bancs, un parterre de fleurs, une pièce d’eau, et même un toboggan, des balançoires pour les enfants.
Alors avec, vont les poussettes, les cannes, les joggeurs, un vieux monsieur au bras de son fils et tous les promeneurs du monde sur les allées de cailloux fins.
Les voix murmurées des grands, les rires des plus petits.
Des espaces en herbes, plus ou moins folles, accueillent les flâneurs. Ceux qui aiment fermer les yeux, dos contre Terre, inspirant le moindre soleil, rêvant sous le blanc et le mauve des nuages, sous les nuées des hirondelles. Ceux-là même qui ne viennent pas quand les pelouses sont interdites.
Oui, bien sûr, il y a tout cela dans le parc public.
Mais seul le banc, un peu usé, un peu camouflé sous une longue branche de feuilles vertes m’appelle. Je n’ai d’yeux que pour lui.
Ce même banc de tous les amoureux. De tous les amoureux des parcs.
Ce banc où toi et moi aimons par-dessus tout nous enlacer.
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